2024 ou 2567 ? C'est la même chose !
Ah, 2024 ou 2567 ? La question pourrait sembler absurde, et pourtant, en ce mardi 19 mars, mon agenda thaïlandais m'assure avec une sérénité déconcertante que je suis bien dans l’année 2567. Vous imaginez le choc temporel ?
Mais ne vous méprenez pas, je n'ai pas franchi les portes d'un quelconque vortex spatio-temporel, ni actionné une machine à remonter le temps cachée dans un temple ancien. Non, non, c'est simplement une affaire de calendrier, un clin d'œil cosmique entre notre bon vieux système grégorien et l'exotisme du calendrier bouddhiste. Ici, en Thaïlande, le temps a une autre saveur, une autre couleur.
Et pendant que certains s'écharpent sur la relativité et les mystères de l'espace-temps, moi, je m'abandonne à la méditation en réalisant des allers et retours sur différents plans de conscience, je vis ici un voyage extraordinaire que certains thérapeutes de Business Village pratiquent depuis fort longtemps.
Explication trouvée sur la toile
Le calendrier thaïlandais, également connu sous le nom de calendrier bouddhiste, présente un décalage de 543 ans par rapport au calendrier grégorien, qui est le système de datation le plus largement utilisé dans le monde occidental. Ainsi, lorsque nous serons en 2024 après Jésus-Christ dans le calendrier grégorien, en Thaïlande, il s'agira de l'année 2567 de l'ère bouddhiste. Ce décalage trouve son origine dans les fondements historiques et culturels de la Thaïlande, un pays où le bouddhisme Theravāda est prédominant. L'ère bouddhiste a été établie pour commémorer l'entrée du Bouddha dans le parinirvana, qui est considéré comme ayant eu lieu en 543 avant J.-C., selon la tradition theravāda.
C'est pourquoi l'année de référence de l'ère bouddhiste est fixée 543 ans avant celle du calendrier grégorien. Le calendrier thaïlandais a été officiellement adopté en 1888, sous le règne du roi Chulalongkorn (Rama V), bien qu'il ait été utilisé informellement bien avant cette date. La Thaïlande a adopté le calendrier grégorien pour les affaires civiles et commerciales en 1941, mais le calendrier bouddhiste reste en usage pour les fêtes religieuses et les cérémonies traditionnelles. Il est également fréquent de voir les deux années mentionnées sur les documents officiels.
Il est important de noter que le calendrier thaïlandais, tout comme le grégorien, est solaire, c'est-à-dire qu'il se base sur le cycle du soleil. Toutefois, les mois du calendrier thaïlandais sont souvent alignés sur le calendrier lunaire, ce qui fait que les fêtes bouddhistes, qui sont calculées selon la lune, tombent le même jour dans le calendrier solaire thaïlandais. Cela illustre la manière dont la Thaïlande a harmonisé ses traditions avec les systèmes de mesure du temps modernes.
Le décalage de 543 ans n'est pas seulement une curiosité mathématique, il est le reflet d'une identité culturelle profondément ancrée et respectueuse de son passé. En Thaïlande, l'histoire et la spiritualité sont intimement liées à la conception du temps, et le calendrier est un rappel constant de la philosophie et des enseignements bouddhistes qui influencent la vie quotidienne des Thaïlandais. En somme, le calendrier thaïlandais est un exemple fascinant de la manière dont un pays peut intégrer l'héritage de son histoire et de ses croyances dans le rythme de la vie moderne, tout en maintenant un lien avec la communauté internationale grâce à l'utilisation du calendrier grégorien pour les transactions internationales et les interactions diplomatiques.
Amitiés, Philippe.
Alias Phil Tchang (ce nom avec lequel j'ai signé autrefois de nombreux articles et reportages )